Reporters sans frontières (RSF) a « condamné » ce mercredi la « disparition forcée » de Moussa Sareba. Journaliste du média privé Fil Infos et administrateur de la page Facebook de Radio Oméga, Moussa Sareba a été « enlevé » dans les locaux de son média à Ouagadougou en août dernier.
Il aurait été interpellé par plusieurs individus se présentant comme des agents de la Direction générale de la police nationale (DGPN), après avoir reçu un appel d’un individu non-identifié. Les individus l’auraient ensuite accompagné à son domicile pour récupérer son téléphone et son ordinateur. Depuis, ses proches et collègues sont sans nouvelles et ignorent son lieu de détention.
Contexte
Fin juillet, Moussa Sareba avait publié sur la page Facebook de Radio Oméga un article qui qualifiait le régime de « junte ».
Quelques jours après cette publication, Radio Oméga avait été suspendue pour trois mois par le Conseil supérieur de la communication (CSC), le terme « junte » étant jugé « offensant » pour les autorités.
L’appel de RSF
Reporters sans Frontières déplore n’avoir reçu aucune réponse du ministère de la Communication.
Par ailleurs , le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, a fermement condamné cet acte qu’elle a qualifié de » disparition forcée » et demande aux autorités sa « libération immédiate ».
Pour Sadibou Marong »Son arrestation dans les locaux de son média et le silence autour de l’affaire démontrent une nouvelle fois la volonté des autorités de faire taire toute voix indépendante. »
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où le régime militaire du Capitaine Ibrahim Traoré est régulièrement accusé de réprimer les voix critiques.







