Un grave scandale de falsification de notes secoue la Licence 2 de l’École supérieure polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon des informations relayées par Seneweb, plusieurs étudiants convoqués en session de rattrapage mais absents aux examens se seraient néanmoins retrouvés avec des notes validées, certaines allant jusqu’à l’attribution complète des 60 crédits annuels.
Des notes attribuées à des étudiants absents
L’affaire concerne principalement les épreuves de Convertisseurs statiques et de Convertisseurs et association aux machines (AMC). Sur les six étudiants convoqués au rattrapage, quatre étaient absents. Malgré cela, trois auraient vu leurs notes « introduites frauduleusement » dans la plateforme lors des délibérations.
Pourtant, l’enseignant responsable avait bien enregistré la mention « absent » avant les délibérations, conformément à la charte des examens de l’UCAD.
Un vote controversé en conseil de classe
Lors du conseil de classe, un collège d’enseignants — en présence du chef de département, Mamadou Lamine Ndiaye — aurait voté la reconduction des notes de la session normale pour les étudiants absents au rattrapage, une pratique pourtant contraire aux textes, les deux sessions étant distinctes.
Le directeur des études de l’ESP faisait également partie de ce collège.
Des irrégularités en cascade
D’autres anomalies auraient été constatées dans une autre cohorte d’étudiants. Selon la même source, un étudiant aurait été déclaré admis au DUT malgré trois absences à des épreuves et l’absence de note dans une matière pratique. Un autre aurait obtenu sa licence sans aucune note dans un élément constitutif, n’ayant jamais composé dans cette matière.
Un recours déposé et un silence dénoncé
Face à ces dysfonctionnements, un enseignant du département de Génie électrique a introduit un recours en annulation. Il rappelle que seule l’instance du conseil pédagogique est habilitée à prononcer l’admission, le redoublement ou l’exclusion d’un étudiant.
La direction des études de l’ESP, elle, reste silencieuse pour l’instant.
L’affaire entre les mains de la gendarmerie et du rectorat
Le dossier a été transmis à la gendarmerie ainsi qu’au rectorat de l’UCAD, où une enquête est actuellement en cours.







