Dans le casting de la présidentielle guinéenne, Faya Lansana Millimono débarque comme la série qu’on n’attendait moins… mais qui pourrait bien faire le buzz.
Docteur en administration de l’éducation, formé à Montréal, ancien collaborateur de la Banque mondiale et de Georgetown University, il a plus de diplômes que certains ont de slogans. Son objectif : mettre fin à la saison interminable des promesses non tenues.
Faya Millimono qui a fréquenté plus d’institutions que certains ministres n’ont fréquenté de réunions mise sur son expertise pour convaincre qu’il peut faire mieux que les promesses recyclées qu’on entend depuis… l’indépendance.
Sa campagne s’appuie sur une mobilisation de terrain et un discours axé sur la compétence et la transparence.
Son programme : une révolution… sans coupure d’électricité
Le candidat du Bloc Libéral (BL) défend une « révolution des valeurs » à travers un plan quinquennal ambitieux. Sa priorité : l’éducation, avec 30 % du budget national consacré à l’école numérique, l’inclusion des filles et l’objectif de garantir la lecture pour tous les enfants de 10 ans d’ici 2030. Son projet inclut également des réformes dans la santé, la justice, l’agriculture et l’énergie, pour moderniser la Guinée et répondre aux attentes d’une jeunesse en quête de changement.
La politique, ce n’est pas Netflix
Faya Milimono veut transformer la Guinée en “start-up nation” version Conakry. Son discours séduit la jeunesse, mais la question reste : les électeurs veulent-ils vraiment changer de chaîne ou continuer à regarder la même série en boucle ?
Le 2 décembre, Douago Guilavogui, directeur adjoint de campagne du Bloc Libéral, a disparu. Oui, disparu comme le courant à Conakry un soir de pluie. Et qui monte au créneau ? Faya Milimono, le candidat qui voulait brancher la Guinée… mais qui se retrouve à chercher ses propres câbles.
Faya Milimono dénonce : “La terreur ne passera pas.” Courageux. Mais en Guinée, la terreur a déjà pris un abonnement premium.
Bref, le leader de BL apparaît comme la voix de l’opposition modérée mais son impact reste limité électoralement. Le candidat doit surmonter plusieurs obstacles : un parti minoritaire et des ressources financières limitées. À cela s’ajoutent des pressions politiques et des interrogations sur la crédibilité du processus électoral.







