Une tragédie frappe le Soudan après des frappes de drones attribuées aux forces paramilitaires qui ont visé, le 4 décembre, une école maternelle et un hôpital rural dans la ville de Kalogi, contrôlée par l’armée. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bilan est particulièrement lourd : 114 morts, dont 63 enfants, et 35 blessés.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a confirmé l’information sur le réseau social X, citant les données du système de surveillance des attaques contre les soins de santé. « Des frappes répétées dans l’État du Kordofan du Sud ont touché une école maternelle et, à au moins trois reprises, l’hôpital rural de Kalogi », a-t-il déclaré.
Une violation du droit humanitaire
Ces attaques contre des infrastructures civiles et médicales constituent une violation grave du droit international humanitaire. Les hôpitaux et les écoles bénéficient d’une protection particulière en temps de conflit. L’OMS et plusieurs ONG dénoncent une escalade de la violence qui cible délibérément des lieux essentiels à la survie des populations.
Un contexte de guerre prolongée
Le Soudan est plongé dans un conflit meurtrier depuis avril 2023, opposant l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire issu des milices janjawids. Les affrontements se sont intensifiés dans plusieurs régions, dont le Kordofan du Sud, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique. Selon les Nations unies, des millions de personnes sont déplacées et l’accès aux soins est de plus en plus limité.
Réactions internationales attendues
Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités soudanaises n’a été publiée. L’OMS appelle à « la fin immédiate des attaques contre les soins de santé » et à la protection des civils. Des organisations humanitaires craignent que ce type d’attaque se multiplie, rendant la situation encore plus critique.







