L’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a sévèrement critiqué l’organisation du scrutin à venir, justifiant le boycott de son parti par un manque flagrant d’indépendance de l’appareil électoral et des accusations de violations des droits humains.
Une organisation électorale sous influence militaire
Au cœur de la contestation de Cellou Dalein Diallo, l’identité du responsable de l’organisation des élections : le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation est, selon lui, dirigé par « un général placé sous l’autorité directe du candidat Mamadi Doumbouya ».
L’opposant estime que cette situation, aggravée par la présence d’officiers à la tête des structures administratives locales (gouvernorats, préfectures, etc.), « compromet l’indépendance de l’organisation électorale ». Il a martelé : « Un scrutin organisé par un ministre nommé par un candidat qui peut le démettre à tout moment ne peut être une élection », qualifiant le processus annoncé de « second coup d’État » dont les résultats seraient « connus d’avance ».
Violations des droits humains et appel à la résistance
L’UFDG justifie également son retrait par ce qu’il nomme « une gouvernance marquée par des violations massives des droits humains ». M. Diallo a cité des morts survenues lors de manifestations, des cas de disparitions forcées et plusieurs décès suspects en détention, ainsi que des arrestations jugées arbitraires. Il est à noter que ces accusations n’ont pour l’heure pas fait l’objet de conclusions judiciaires nationales.
Le premier responsable de l’UFDG appelle par conséquent ses militants et les citoyens « épris de démocratie et de justice » à s’abstenir « dans la paix et la dignité ». Pour lui, cette abstention est un « acte fort de résistance et de patriotisme » destiné à « défendre la République » et à exiger « des élections inclusives, libres et transparentes ».
L’UFDG « restera aux côtés du peuple pour poursuivre ce combat jusqu’au triomphe de la démocratie et de l’État de droit », a-t-il conclu.






