Les victimes des événements politiques de mars 2021 et juin 2023 ont renouvelé, lors de la Journée des martyrs organisée par le Pastef, leur appel à la justice et à une prise en charge de l’État pour leurs soins médicaux et la poursuite de leurs études.
Lors de la rencontre, il a été rappelé que sur les 5 milliards de francs CFA promis par le président Bassirou Diomaye Faye, seuls 1,8 million de francs CFA ont été effectivement mis à disposition jusqu’ici, selon Maimouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités. Les victimes demandent une accélération du processus et une réparation concrète.
» Bassirou Diomaye Faya a pris des risques… »
Présent à l’événement, le Premier ministre Ousmane Sonko a appelé les militants au calme et à la mesure, tout en reconnaissant des divergences de points de vue avec le président Diomaye Faye. « Il ne faut pas oublier qu’il a pris des risques lors des évènements, et personne ne peut effacer cela », a-t-il déclaré.
Sur la question judiciaire, Sonko a réaffirmé son ambition de réformer en profondeur le système : « Nous avons hérité d’un pays piégé. Il faut un grand coup de balai dans la justice. Les mêmes qui complotaient auparavant, si on les laisse en place, rien ne changera. Un pays sans justice n’est rien. »
Il a également insisté sur la quête de justice plutôt que de vengeance. « Le Pastef et ses partisans ont les moyens de se venger, mais nous ne le ferons pas. Ce que disent ceux qui parlent de vengeance, ce sont des balivernes », a-t-il lancé.
« Je ne vois pas une élection au Sénégal sans que je sois candidat »
Sur le plan politique, le Premier ministre a réaffirmé sa détermination : « Je ne vois pas une élection au Sénégal sans que je sois candidat. Et si un jour je ne le suis pas, ce sera par choix personnel. » Il a annoncé la tenue d’un congrès en avril ainsi que la reprise des tournées nationales, affirmant que le Pastef entend « faire face à tous les défis ».
Sonko a également indiqué avoir bloqué son salaire pour créer un fonds d’accompagnement destiné aux victimes, non pas pour l’assistance sociale mais pour soutenir ceux qui veulent entreprendre. « La somme est aujourd’hui à 80 millions. Dans quatre à cinq mois, elle atteindra 100 millions », a-t-il expliqué.
Pour le Pastef, la priorité reste la justice, la réparation et la construction d’un projet politique projeté à l’horizon 2050.
Alioune SOW






