Plus d’un mois après l’élection présidentielle en Tanzanie, l’opacité demeure autour du nombre de victimes et des circonstances des décès survenus lors des troubles post-électoraux. Aucune donnée officielle n’a été publiée, mais un groupe d’experts de l’ONU estime qu’au moins 700 personnes auraient été tuées, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH).
Dans un communiqué, le HCDH condamne fermement la situation et se dit préoccupé par des cas de disparitions forcées. L’institution appelle à la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement, évoquant des incarcérations et des dizaines d’arrestations enregistrées à la mi-novembre. Pour le HCDH, ces évènements témoignent d’« une intensification de la répression » qu’il dénonce avec insistance.
La tension reste vive dans le pays, où toute manifestation publique demeure interdite. Le porte-parole de Volker Türk, Seif Mangango, a exhorté les autorités à lever cette mesure, s’exprimant lors des célébrations de l’indépendance nationale.
À ces restrictions politiques s’ajoutent des difficultés socio-économiques : limitations sur la vente de carburant, contrôle renforcé des communications numériques… Autant de facteurs susceptibles d’aggraver le climat de mécontentement, alerte le Haut-Commissariat.







