Le rapport 2024 de la Cour des comptes du Burkina Faso, remis au président du Faso, révèle une gestion chaotique et opaque des finances publiques. Sur 15 contrats de Partenariat public-privé (PPP) passés entre 2015 et 2022, aucun n’a respecté les règles légales, avec des paiements douteux et un suivi inexistant. Les centrales solaires de Kodéni, Pâ, Zano et Nagréongo, ainsi que des infrastructures routières majeures, sont au cœur de ce bilan alarmant.
Latin Poda, Premier président de la Cour, n’hésite pas à qualifier ces contrats de PPP « fantômes », dénonçant des pratiques irrégulières qui posent un grave risque pour l’argent public.
La Cour réclame des mesures d’urgence : sessions régulières de la Commission PPP, mise en concurrence obligatoire des partenaires privés et suivi strict des projets.
Parallèlement, le contrôle juridictionnel a mis en lumière des retards massifs dans le jugement des comptes publics, avec 49 dossiers toujours en suspens. La Cour souligne des limites structurelles : ressources humaines et financières insuffisantes, coordination défaillante, et cadre légal à réformer pour éviter que le chaos ne se reproduise.
Le message est sans ambiguïté : la gestion des fonds publics au Burkina Faso est en crise, et les failles des PPP constituent un véritable scandale financier.






