Les autorités bissau-guinéennes ont officialisé la création d’un Conseil National de Transition par une résolution publiée le 4 décembre. Cette instance est présentée par les militaires comme une réponse nécessaire à un climat électoral tendu, motivée par un « risque de guerre civile à caractère ethnique ».
Selon la résolution, la mission principale de ce Conseil est de préparer les instruments de la transition et d’exercer un contrôle sur les activités des organes du pouvoir transitoire.
Cependant, le document de résolution reste flou sur des points essentiels comme sa composition exacte et sur les critères de sélection de ses membres.
Les forces armées justifient leur prise de pouvoir et la création du CNT par une situation électorale jugée « grave » et susceptible de dégénérer en conflit civil.
Dans le document, elles affirment avoir été contraintes d’intervenir : « Les forces armées ont été à nouveau obligées d’intervenir, provoquant un nouveau changement de l’ordre constitutionnel par la force. »
Cette décision intervient après le coup d’État survenu la veille de l’annonce des résultats provisoires des élections présidentielles et législatives. Les militaires ont alors renversé le président sortant Umaro Cissoco Embalo et suspendu le processus électoral. Le Général Horta N’Tam a été investi dans la foulée comme président de la transition.
Parallèlement, un procureur de la République a été nommé ce vendredi. Mais sa nomination suscite des interrogations, car, selon plusieurs sources, le nouveau procureur serait un proche du président déchu, Embaló.







