Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame sont attendus, ce jeudi 4 décembre, à Washington pour la signature d’un accord de paix censé faire taire les armes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cet événement, présenté comme l’aboutissement d’un long processus diplomatique piloté par les États-Unis et le Qatar, suscite un optimisme prudent, la situation sur le terrain restant extrêmement volatile.
La capitale américaine se prépare à accueillir une rencontre que les médiateurs qualifient déjà de « tournant diplomatique décisif ». Le président Donald Trump cherche manifestement à sceller un coup d’éclat international en parrainant la signature du « fameux accord de paix » entre Kinshasa et Kigali.
Un accord « historique » sous les flashs
Selon la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, citée par Al-Jazeera, il s’agira d’un « accord historique pour la paix et l’économie négocié par [Trump]« . La cérémonie, prévue pour se dérouler « sous les flashs des photographes », selon le quotidien belge Le Soir, symbolisera l’achèvement de mois d’efforts diplomatiques intenses entrepris sous l’égide de Washington et de Doha.
La venue conjointe du Congolais Félix Tshisekedi et du Rwandais Paul Kagame est l’élément central de cette initiative. Leur présence fait suite à une série de pourparlers à haut niveau, dont une rencontre clé à la Maison-Blanche le 27 juin 2025 entre l’ancien président Trump, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le ministre rwandais, Olivier Nduhungirehe.
Une paix sur le fil
Si l’ambition de mettre fin aux tensions persistantes dans l’Est de la RDC est saluée, de nombreux observateurs appellent à la prudence. Malgré l’optimisme affiché par les médiateurs américains, la réalité du terrain demeure préoccupante.
Comme le souligne Courrier international, l’accord, bien que diplomatiquement significatif, semble reposer sur des bases « plus que fragiles » pour garantir une cessation durable des hostilités. L’efficacité réelle de cet engagement dépendra de sa mise en œuvre concrète dans une région minée par des décennies de conflits.





