Le Burkina Faso réintroduit officiellement la peine de mort dans son dispositif juridique. Le Conseil des ministres a adopté, sous la houlette du ministère de la Justice et des Droits humains, un projet de loi portant nouveau code pénal, marquant l’une des réformes judiciaires les plus majeures de ces dernières années.
Le texte prévoit l’application de la peine capitale pour plusieurs infractions jugées particulièrement graves, notamment la haute trahison, le terrorisme et l’espionnage. Le projet de loi introduit également le travail d’intérêt général comme peine principale et comprend des dispositions réprimant la promotion et les pratiques homosexuelles et assimilées.
Autre évolution notable : les amendes sont revues à la hausse, le plancher passant de 250 000 à 500 000 FCFA pour les délits comme pour les crimes. Les sanctions liées aux infractions routières sont également renforcées, « parce que 90 à 95 % des accidents mortels sont dus au comportement des usagers », a expliqué le ministre Edasso Rodrigue Bayala.
En matière de crimes économiques tels que la corruption ou le détournement de deniers publics, le projet introduit des peines particulièrement lourdes, pouvant aller jusqu’à la perpétuité lorsque les montants en jeu atteignent ou dépassent 5 milliards FCFA.
Selon le ministre, cette réforme répond aux « aspirations profondes du peuple » dans un contexte de lutte contre l’insécurité, l’impunité et la criminalité économique.







