Coup de tonnerre dans la politique migratoire américaine : l’USCIS a annoncé mardi la suspension immédiate de toutes les procédures d’immigration et de naturalisation pour les ressortissants de 19 pays jugés à risque. Une décision radicale qui intervient dans la foulée de la fusillade meurtrière du 27 novembre à Washington. « La sécurité nationale passe avant tout », a déclaré un porte-parole de l’USCIS, confirmant que aucune demande ne sera finalisée avant une réévaluation complète.
Les pays concernés
Douze pays sont frappés par un gel total : Afghanistan, Birmanie (Myanmar), Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen.
Sept autres subissent des restrictions partielles : Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela. Ce que cela implique : Green cards, naturalisation, permis de travail, documents de voyage : tout est bloqué, des milliers de dossiers déjà approuvés seront réexaminés, avec des entretiens supplémentaires et un contrôle renforcé et les cérémonies de citoyenneté sont annulées jusqu’à nouvel ordre.
Pourquoi maintenant ?
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du décret présidentiel PP 10949, signé en juin 2025, et renforcé après la fusillade qui a coûté la vie à deux membres de la Garde nationale. L’assaillant, un ressortissant afghan, a ravivé les inquiétudes sur les failles du système migratoire. « La citoyenneté est un privilège, pas un droit », martèle l’administration Trump, qui promet une politique « ferme et durable ».
Les experts estiment que plus de 700 000 cartes vertes délivrées depuis 2021 pourraient être réexaminées, provoquant des retards massifs et une incertitude pour des milliers de familles. Washington durcit le ton. Pour les ressortissants des 19 pays ciblés, l’attente risque d’être longue… et sans garantie.
B.B







