Le président nigérian Bola Tinubu a annoncé mardi la nomination du général Christopher Musa, ancien chef d’état-major des armées, au poste de ministre de la Défense. Cette décision intervient dans un contexte de crise sécuritaire majeure, marqué par une série d’enlèvements de masse qui plonge le pays dans l’urgence.
Dans une lettre adressée au Sénat, qui doit confirmer cette nomination, le président Tinubu a exprimé sa « confiance dans la capacité du général Musa à renforcer l’architecture de sécurité du Nigeria », selon son conseiller spécial Bayo Onanuga.
Cette nomination survient au lendemain de la démission pour raison de santé de Mohammed Badaru Abubakar, 63 ans, alors que le gouvernement est critiqué pour sa gestion des conflits internes.
Âgé de 58 ans, Christopher Musa a dirigé l’état-major des armées jusqu’en octobre, avant d’être limogé en même temps que plusieurs hauts responsables militaires. Cette purge avait suivi des rumeurs de tentative de putsch, démenties par le gouvernement mais confirmées par des sources militaires et de renseignement. Quelques semaines plus tard, le Nigeria a été frappé par une série d’enlèvements de masse, dont celui de plus de 300 élèves et enseignants d’une école catholique le 21 novembre.
Une crise sécuritaire sans précédent
En moins de 15 jours, plus de 400 Nigérians ont été enlevés, selon les autorités. Ces kidnappings surviennent alors que le président américain Donald Trump a menacé d’« intervenir militairement » pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « meurtres de chrétiens » par des « islamistes radicaux », des accusations rejetées par Abuja. Le nouveau ministre devra restaurer la confiance dans l’armée, sécuriser les zones à risque et mettre fin à une spirale de violence qui menace la stabilité du géant africain.







