Une nouvelle page s’ouvre pour le syndicat de l’éducation en Guinée. Dans la matinée de ce mardi 2 novembre 2025, le gouvernement et l’intersyndicale de l’éducation ont procédé à la signature d’un accord, par l’entremise du Conseil national du dialogue social (CNDS). C’est un accord historique pour les enseignants, qui dispose de plusieurs points nécessaires dans la prise en charge de leur condition de vie et de travail.
Que dit l’accord du 2 décembre ?
Dans le document consulté, ledit accord met l’accent sur plusieurs points :
-Revalorisation des primes
L’accord exige que la prime de préparation mensuelle passe de 100 000 GNF à 500 000 GNF, et la prime de craie passe de 125 000 GNF à 500 000 GNF.
Ceci dit :
300 000 GNF (environ 30 dollars) dès février 2026,
500 000 GNF (environ 50 dollars) en juillet 2026.
Quant à la prime de documentation annuelle, elle connaît également une hausse, passant de 300 000 GNF à 1 500 000 GNF, une première dans le secteur.
-Du déblocage des salaires gelés des enseignants
L’accord exige aussi le déblocage des salaires des enseignants qui ont fait l’objet de suspensions depuis 2023. A cet effet, les parties ont convenu de créer une commission bipartite chargée d’examiner les dossiers encore bloqués. Les cas justifiés devraient être régularisés d’ici fin décembre 2025, peut-on lire dans le document.
-Reclassement des enseignants
Les parties ont convenu aussi que les enseignants admis aux examens professionnels, notamment ceux de la session 2017, verront leurs arrêtés de reclassement pris en charge dès janvier 2026.
-Situation des contractuels
A propos de cet autre point qui a provoqué assez de mécontentements, l’accord exige que les enseignants contractuels non retenus et ceux de la zone spéciale de Conakry, leur intégration dans la fonction publique se fera exclusivement par concours, selon les représentants du gouvernement aux négociations.
-Révision du statut particulier
Cet exercice tant attendu n’a pas vu jour. Les parties au dialogue ont estimé la révision du statut particulier des enseignants non achevée, reprendra en février 2026. Cela se justifie par le fait que cette étape est cruciale et elle encadre l’évolution des carrières, des primes et des avantages des personnels de l’éducation guinéenne.
Les parties ont finalement décidé dans le protocole d’accord, de la suspension du processus de négociation jusqu’en février 2026. Pendant cette période, plusieurs autres points seront débattus.
Le gouvernement s’engage à respecter pour sa part, ce protocole d’accord signé.
La signature de ce protocole d’accord a eu lieu alors qu’une partie du l’intersyndicale (SNE et FSPE), avaient quitté la table de négociation, et déclencher une grève générale.
D.S.Kamara, correspondant de LNA à Conakry






