Des réunions secrètes entre le président déchu de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, et des officiers supérieurs auraient eu lieu à la veille de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel et législatif. Ces rencontres, organisées au palais présidentiel et à l’état-major, s’inscriraient dans un supposé « projet de confiscation du pouvoir » impliquant certains hauts gradés, dont l’actuel homme fort de Bissau, N’TAM Horta, d’après nos confrères de Confidentiel Afrique.
Embaló, exfiltré successivement vers Dakar puis Brazzaville à bord d’un vol spécial affrété par la flotte Afrijet, aurait bénéficié du soutien du président congolais Denis Sassou N’Guesso, qui lui aurait aménagé une résidence provisoire. Un vol privé en provenance du Venezuela, contenant des fonds en espèces destinés à « sécuriser des loyautés militaires », est également évoqué, sans confirmation indépendante à ce stade.
Confidentiel Afrique affirme que plusieurs officiers proches d’Embaló auraient reçu d’importantes sommes d’argent afin d’influencer le processus électoral, alors que les procès-verbaux créditeraient largement le candidat indépendant Fernando Dias da Costa d’une victoire dès le premier tour. Le président de la Commission électorale nationale (CNE), N’pabi Cabi, qui disposerait de l’ensemble des résultats, refuserait toute annulation du scrutin et craindrait pour sa sécurité, selon des sources citées.
Parallèlement, des actes d’intimidation auraient été perpétrés contre certaines personnalités, dont l’élu communautaire Marciano Indi, brièvement interpellé près de l’aéroport de Bissau alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays.
À Brazzaville, la présence d’Embaló commencerait à susciter un malaise au sein même de l’entourage présidentiel. Plusieurs conseillers congolais auraient pris leurs distances, selon Confidentiel Afrique, tandis que les noms de Alpha Condé et de l’homme d’affaires malien Ousmane Yara circulent dans les coulisses de cette exfiltration controversée.
Aucune réaction officielle n’a pour l’heure été enregistrée de la part des autorités bissau-guinéennes, sénégalaises ou congolaises. La CEDEAO et plusieurs partenaires internationaux suivent néanmoins l’évolution de la situation de près.







