Après avoir boycotté le sommet du G20 à Pretoria, l’administration américaine dirigée par Donald Trump a franchi un nouveau cap en supprimant toute référence à l’Afrique du Sud du site officiel du prochain sommet.
Avertissement ou provocation ?
Depuis ce lundi, le site du G20 — placé sous présidence américaine en vue du sommet prévu en Californie — a été expurgé de toutes les pages et documents relatifs à l’édition tenue en Afrique du Sud fin novembre. Les contenus ont été rendus inaccessibles, remplacés par un simple message d’erreur.
Cette démarche intervient dans un contexte déjà tendu, après la menace de Washington de ne pas inviter Pretoria au sommet de 2026. À la place des archives habituelles, la page d’accueil affiche désormais une photo de Donald Trump, poing levé, casquette « USA » sur la tête, accompagnée du slogan : « The best is yet to come » (« le meilleur reste à venir »).
Origine de la crise
La brouille diplomatique remonte aux accusations formulées par Donald Trump, qui reproche à l’Afrique du Sud de « persécuter la minorité blanche », évoquant même un supposé « génocide blanc ». Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a vivement réagi le 30 novembre, dénonçant des accusations relevant de la « désinformation flagrante ».
Un bras de fer qui s’installe
Malgré le boycott américain du sommet de Pretoria et la suppression des données liées au G20, Cyril Ramaphosa affirme que l’Afrique du Sud reste un membre à part entière et incontournable du groupe. Il appelle Washington à renouer un dialogue « dans le respect et la dignité », tout en fustigeant une campagne de désinformation.
Pour l’heure, la posture américaine est perçue comme une manœuvre visant à isoler l’Afrique du Sud sur la scène internationale, augurant d’une année sous haute tension avant le sommet prévu à Miami en 2026.







