L’ancienne cheffe de la diplomatie de l’Union européenne et actuelle rectrice du Collège d’Europe, Federica Mogherini, a été placée en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d’une enquête du Parquet européen (EPPO). Cette affaire, qui secoue les institutions européennes, porte sur des soupçons de fraude et corruption dans un marché public lié à la formation de jeunes diplomates.
Des perquisitions à Bruxelles et Bruges
Selon les informations communiquées par l’EPPO, des perquisitions ont été menées simultanément dans les locaux du Service européen pour l’action extérieure (EEAS) à Bruxelles, au Collège d’Europe à Bruges, ainsi que dans les résidences privées des personnes mises en cause. L’opération a été conduite en coopération avec l’OLAF (Office européen de lutte antifraude) et la police fédérale belge.
Un marché public sous la loupe
L’enquête vise un appel d’offres attribué en 2021-2022 au Collège d’Europe pour la mise en place de l’European Diplomatic Academy, un programme destiné à former une cinquantaine de jeunes diplomates européens. Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans la procédure, notamment la transmission anticipée de documents confidentiels, ce qui aurait faussé la concurrence.







