Le 1er décembre 2024, une bousculade survenue au stade du 3-Avril de Nzérékoré, lors d’un match de soutien au président de la transition Mamadi Doumbouya, a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes. Le gouvernement avait annoncé un bilan officiel de 56 morts, tandis que des ONG locales faisaient état d’au moins 140 victimes.
Un an après ce drame, les familles endeuillées disent leur déception face à l’absence de conclusions publiques sur l’enquête annoncée par les autorités. Désemparées, elles affirment désormais s’en remettre à Dieu.
« Vous avez été témoins, vous les journalistes, de ce qui s’est passé ici à Nzérékoré. Il y a eu des morts qui n’ont jamais été révélés. Le gouvernement nous a toujours caché la réalité. Ce qui fait le plus mal, c’est que les résultats de l’enquête n’ont jamais été rendus publics », dénonce Thomas Guémou, parent d’une victime de la tragédie.
Enseignant de profession, il exprime son amertume à l’égard des autorités, qu’il juge incapables de rendre justice à ces jeunes disparus lors d’un événement organisé en soutien au chef de l’État.
Plusieurs organisations de défense des droits humains affirment avoir déposé des plaintes dans cette affaire, sans qu’aucune suite judiciaire concrète ne leur soit communiquée à ce jour.
En ce 1er décembre 2025, date marquant le premier anniversaire du drame, les familles des victimes prévoient d’organiser des sacrifices et des prières à la mémoire de leurs proches disparus.
« C’est la seule option qu’il nous reste pour honorer nos parents, nos enfants et ceux que nous avons perdus dans cette tragédie », confie Solange Bamba, une proche de victime.
D. S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry







