L’ouverture, à Dakar, de la première édition du Festival ouest-africain des Arts et de la Culture (ECOFEST) marque une étape symbolique pour la diplomatie culturelle sénégalaise et régionale. En présidant la cérémonie, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a voulu inscrire clairement la culture au cœur des dynamiques politiques ouest-africaines.
Un festival pensé comme outil d’intégration
Co-organisé par la CEDEAO, l’UEMOA et le ministère sénégalais de la Culture, ECOFEST ambitionne d’être plus qu’un simple rendez-vous artistique. Derrière la vitrine culturelle, se lit une volonté politique : renforcer la cohésion entre les États de la région à un moment où les crises politiques et sécuritaires fragilisent l’espace communautaire.
La culture comme réponse aux tensions régionales
Le thème choisi – « Mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? » – reflète cette orientation. En le mettant en avant, le gouvernement sénégalais cherche à montrer que la culture peut contribuer à apaiser les tensions, favoriser le dialogue entre les peuples et restaurer un climat de confiance au sein de la région.
Une stratégie nationale affirmée
Pour Ousmane Sonko, l’enjeu est aussi interne. En rappelant que la culture est un pilier du développement économique et social du Sénégal, le Premier ministre réaffirme une priorité de l’exécutif : faire de la création culturelle et artistique un vecteur de souveraineté, de rayonnement et de croissance.
ECOFEST se positionne ainsi comme un espace où l’expression artistique sert de levier diplomatique et stratégique. À travers ce festival, Dakar entend montrer qu’investir dans la culture, c’est aussi investir dans la stabilité et l’avenir politique de l’Afrique de l’Ouest..







