Dans le cadre du projet Simandou, le gouvernement guinéen prévoit qu’en 2026, la production de fer atteindra près de 120 millions de tonnes. Selon les autorités, cette exploitation pourrait entraîner une croissance d’environ 26 % du PIB national, grâce à la part de 15 % que l’État guinéen détient dans ce projet minier de renommée mondiale.
Le 11 novembre dernier, le premier train minéralier a quitté Simandou, transportant la toute première production de fer vers le port de Moribaya, dans la préfecture de Forécariah, en Basse-Guinée. Depuis, le gouvernement ne cesse de se féliciter de cet exploit.
« Ce projet minier, considéré comme le plus important jamais réalisé en Afrique, devrait générer pour le pays des retombées financières exceptionnelles », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement.
CBG versus Simandou
Interrogé sur la comparaison avec la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), il a rappelé : « En 1963, l’État guinéen a obtenu 49 % des parts de la CBG. Mais ces 49 % couvrent le coût du financement du chemin de fer, de la cité, et des infrastructures du port de Kamsar. Tout ceci représentait des dettes pour la Guinée. »
Concernant Simandou, il précise : « Le projet comporte quatre blocs. Les blocs 1 et 2 appartiennent à Winning, et la concession est basée sur le dernier Code minier. Chaque fois que l’État cède une concession, il récupère automatiquement 15 % de la valeur du capital de l’entreprise. C’est cette application de la loi qui permet à la Guinée de bénéficier des 15 % des blocs 1 et 2. »
Le ministre souligne que cette récupération automatique n’existait pas auparavant. « La performance du comité Simandou, c’est d’avoir obtenu que Rio Tinto s’aligne sur cette loi, malgré la concession antérieure. »
Il insiste également sur l’aspect infrastructures : « Toutes les infrastructures héritées de la CBG étaient des dettes. Nous, nous avons construit 650 kilomètres de chemin de fer sans aucune dette pour l’État. Mieux, l’État récupère 15 % de la valeur et, à l’issue de la première concession dans 30 ans, le port et le chemin de fer reviendront intégralement à l’État. »
Le ministre conclut : « En moins de 10 ans, nous allons atteindre ce que la CBG nous a apporté en 63 ans. »
D.S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry






