À 48 heures du face à face annoncé entre le premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement et les députés à l’Assemblée nationale pour une séance de questions d’actualité, une crise interne majeure continue de miner le Pastef. Les coordinations locales et les sections de la diaspora multiplient les déclarations de soutien au Premier ministre, laissant Bassirou Diomaye Faye dans une position de plus en plus fragile.
Depuis plusieurs jours, le parti donne l’impression de se diviser autour de Sonko : les communiqués pro-Premier ministre se succèdent, tandis que Diomaye Faye garde un silence prudent. La rencontre prévue vendredi, qualifiée « d’électrique », pourrait soit renforcer le poids politique de Sonko, soit exposer au grand jour les fractures internes.
Derrière cette agitation, des divergences stratégiques apparaissent sur l’initiative de cette rencontre, certains pointant Malick Ndiaye, gardien de la ligne historique du Pastef, d’autres Ayip Daffé, proche du Premier ministre. Chacun incarne des sensibilités distinctes, exacerbant les rivalités au sein du parti.
Dans la diaspora et les coordinations départementales, le message est clair : le noyau dur du Pastef reste fidèle à Sonko, ce qui rappelle à Diomaye Faye que l’autorité du président du parti est contestée. Cette dynamique reflète la difficulté de gérer un leadership partagé dans un mouvement structuré autour du charisme de ses figures fondatrices.
Vendredi pourrait constituer un tournant décisif : un renforcement de Sonko consoliderait sa position de leader incontournable, tandis qu’une révélation des divisions pourrait amorcer une recomposition ou fragiliser durablement le parti. Le Pastef se tient à la croisée des chemins, et le tandem Diomaye-Sonko n’a plus de marge pour avancer en dissonance.







