Les procureurs de la Cour pénale internationale affirment que Mahamat Said Abdel Kani, ex-cadre présumé de la Séléka en Centrafrique, contrôlait entièrement une prison où des détenus étaient arbitrairement arrêtés, maltraités et torturés au début des années 2010.
Lors de sa plaidoirie finale, le procureur adjoint Mame Mandiaye Niang a soutenu que documents et témoignages prouvaient l’emprise totale de Said sur des prisonniers détenus dans des conditions inhumaines, la plupart soupçonnés de soutenir l’ex-président François Bozizé et majoritairement chrétiens. Il aurait lui-même participé aux sévices.
Said rejette les sept chefs d’accusation de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Sa défense s’exprimera dans les prochains jours.
La Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane, avait renversé Bozizé en 2013, déclenchant la riposte des milices chrétiennes anti-Balaka. La CPI enquête sur ces violences depuis 2014 : deux chefs anti-Balaka ont déjà été condamnés, mais Said est le premier dirigeant Séléka à être jugé.







