Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a exhorté, jeudi 20 novembre, les autorités guinéennes à mener une enquête « rapide, approfondie et impartiale » après la « disparition forcée apparente » de plusieurs proches du chanteur en exil Elie Kamano, critique reconnu de la junte. Deux fils, un neveu et le frère de l’artiste ont été enlevés le week-end dernier à Conakry par des hommes encagoulés, selon l’ONU. Seul un enfant de 7 ans a été relâché, tandis que le sort des autres demeure inconnu.
Qualifiant la situation de « profondément alarmante », le porte-parole du Haut-Commissariat, Seif Magango, a appelé les autorités à assurer « le retour immédiat et en sécurité » des disparus, et à traduire les responsables en justice. L’ONU réclame également des informations sur au moins cinq autres cas présumés de disparition forcée, notamment ceux des militants Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, de l’ex-secrétaire général du ministère des Mines Saadou Nimaga, ainsi que du journaliste Habib Marouane Camara.
Le 25 septembre déjà, le Haut-Commissariat avait signalé qu’au moins dix personnes arrêtées par les forces de sécurité restaient introuvables, accentuant les inquiétudes autour des disparitions d’opposants en Guinée.





