L’Union européenne a annoncé jeudi des sanctions ciblées contre Abdelrahim Hamdan Dagalo, numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d’exactions au Soudan. Ce pays africain est ravagé par une guerre civile meurtrière opposant ces paramilitaires à l’armée régulière.
Un message fort de l’UE
« Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables », a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. Les sanctions comprennent l‘interdiction d’entrée dans l’UE et le gel des avoirs. Elles visent uniquement Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du chef des FSR, afin de préserver des canaux de communication avec les deux camps, a précisé un responsable européen.
Un conflit aux conséquences dramatiques
Depuis avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés. La situation s’est aggravée fin octobre avec la prise d’El-Facher, dernier bastion de l’armée dans le Darfour, par les FSR.
Des témoignages font état de massacres et violences ethniques, des enlèvements, viols et agressions sexuelles.
« L’Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d’El-Facher », ont indiqué les 27 dans un communiqué. Ces actes pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Pourquoi ces sanctions ?
L’UE cherche à faire pression sur les responsables des violences. A maintenir un dialogue diplomatique pour favoriser une solution politique et à envoyer un signal fort contre l’impunité, alors que la situation humanitaire est catastrophique.
B.B







