La Russie et le Togo ouvriront des ambassades dans leurs capitales respectives en 2026, a annoncé mercredi le président russe Vladimir Poutine à l’issue d’une rencontre avec son homologue togolais Faure Gnassingbé au Kremlin. Cette décision marque une étape majeure dans le rapprochement entre les deux pays, qui célèbrent cette année 65 ans de relations diplomatiques.
Un partenariat en pleine accélération
« Curieusement, pendant tout ce temps, nous n’avions pas ouvert d’ambassades », a déclaré Vladimir Poutine, précisant que cela sera chose faite « dans les deux pays » en 2026.
Faure Gnassingbé a salué cette initiative et remercié la Russie pour le maintien des bourses destinées aux étudiants togolais, exprimant son souhait de renforcer la coopération éducative et culturelle.
Un contexte sécuritaire tendu en Afrique de l’Ouest
Le président togolais a également évoqué la situation sécuritaire dans une région « en proie au terrorisme ». Le Togo, petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest, subit depuis plusieurs années la contagion jihadiste venue du Sahel. Depuis le début de l’année, au moins 60 personnes – civils et militaires – ont été tuées dans des attaques dans le nord du pays.
La Russie consolide son influence en Afrique
Isolée de l’Occident, la Russie renforce sa présence politique, économique et militaire sur le continent africain. Cette année, Moscou et Lomé ont signé un accord de coopération militaire, illustrant la volonté des deux pays de collaborer dans la lutte contre le terrorisme.
La Russie, longtemps discrète sur sa présence militaire en Afrique, a récemment montré à la télévision ses troupes de l’Africa Corps, rattachées au ministère de la Défense et déployées dans six pays africains pour soutenir les gouvernements face aux groupes jihadistes.
L’ouverture d’ambassades en 2026 symbolise un rapprochement stratégique entre Moscou et Lomé, dans un contexte où la Russie cherche à consolider son influence en Afrique, notamment dans le domaine sécuritaire.
B.B







