La localité de Saye, dans la région de Ségou au centre du Mali, lance un appel désespéré. Placée sous blocus total du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) depuis plus de deux mois, la ville est aujourd’hui à court de denrées, de ressources et d’espoir.
« Voilà exactement 57 jours que nous n’avons ni nourriture, ni source d’approvisionnement », alerte l’imam Ali Tangara. « Même si on a de l’argent, il n’y a rien à acheter », confirme un villageois joint par RFI.
Jusqu’ici, seules les femmes de Saye parvenaient encore à quitter la localité pour se ravitailler dans les villages voisins de Ouéla et Kienkourou, rapporte le président de la société civile locale. Mais la situation se dégrade davantage : les habitants de ces villages ont désormais été sommés par le Jnim de quitter leurs foyers, ce qui coupe l’un des derniers maigres canaux d’approvisionnement.
Depuis une embuscade meurtrière le 10 septembre entre Saye et Matomo, les forces de l’ordre et de sécurité n’ont plus effectué aucune sortie. Elles sont désormais elles-mêmes ravitaillées par hélicoptère, souligne un notable local.
Isolés, épuisés et sans ressources, les habitants de Saye supplient aujourd’hui les autorités nationales d’intervenir en urgence pour éviter une catastrophe humanitaire.







