Le Train Express Régional (TER), symbole du Plan Sénégal émergent, se heurte à une réalité financière difficile. Selon Jeune Afrique, la première phase Dakar–Diamniadio a coûté 788 milliards FCFA, largement au-delà du budget initial, et son modèle subventionné met le projet sous forte pression budgétaire.
Cinq rames sont hors service, des arriérés de 150 millions d’euros paralysent les sous-traitants, et la phase 2 vers l’aéroport est retardée à 2026, rapporte la même source. Le gel des financements par le nouveau gouvernement, soucieux de limiter la dette, accentue les difficultés.
Étendre le TER au-delà de Dakar semble aujourd’hui irréaliste sans partenaires privés, peu enclins à investir. Malgré une forte popularité, la fréquence et la fiabilité des trains pâtissent de ces contraintes.
Le TER illustre le paradoxe sénégalais : un projet ambitieux et moderne, mais trop lourd pour les finances du pays, qui nécessite désormais une réévaluation urgente pour garantir sa pérennité.






