Le groupe jihadiste État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a annoncé lundi avoir enlevé puis tué un haut responsable de l’armée nigériane, après une embuscade meurtrière contre des forces de sécurité dans la région du lac Tchad.
Selon un communiqué diffusé via la plateforme de propagande Amaq, les combattants d’ISWAP ont capturé le commandant de la 25ᵉ brigade, identifié comme M. Uba, samedi, à la suite d’une attaque survenue la veille près du village de Wajirko, dans le district de Damboa (État de Borno). Le groupe affirme que l’officier, blessé à la jambe, a été intercepté alors qu’il tentait de fuir.
Une embuscade sanglante
L’attaque de vendredi visait un convoi composé de militaires, de membres d’un groupe d’autodéfense anti-jihadiste et de chasseurs locaux. D’après un rapport de sécurité des Nations unies et des sources militaires, deux soldats et deux miliciens ont été tués. ISWAP a publié deux photos : l’une montrant l’officier assis au sol en tenue militaire, l’autre le présentant derrière son bureau avant son enlèvement.
Des informations contradictoires
Samedi, l’armée nigériane avait démenti les rumeurs sur la mort du brigadier-général, assurant qu’il avait regagné sa base. Mais une source du renseignement a confirmé dimanche soir que l’officier avait été capturé par seize combattants et « s’attendait au pire scénario ». Une mission de secours envoyée sur place n’a pas permis de le retrouver.
Un conflit qui s’étend
ISWAP, né d’une scission avec Boko Haram en 2016, concentre ses attaques contre les forces armées dans le nord-est du Nigeria. L’insurrection jihadiste, déclenchée en 2009, a fait plus de 40 000 morts et déplacé près de deux millions de personnes. Les violences se sont propagées aux pays voisins – Niger, Tchad et Cameroun – poussant à la création d’une force régionale pour tenter de contenir la menace.
B.B






