Un rapport de l’Indice africain du crime organisé 2025, publié par ENACT, alerte sur la progression continue du crime organisé sur le continent depuis 2019. Selon cette étude, financée par l’Union européenne et menée par l’ISS, INTERPOL et le GI-TOC, la criminalité prospère dans des environnements instables et bénéficie de la digitalisation, tandis que la résilience des États africains reste faible (score moyen 3,79/10).
Les marchés criminels dominants incluent les crimes financiers, le trafic humain, l’exploitation illégale de ressources naturelles, le trafic d’armes et le commerce de contrefaçons. L’Afrique de l’Est et de l’Ouest sont particulièrement touchées par le trafic humain et d’armes, l’Afrique du Nord par les drogues, l’Afrique centrale par les ressources naturelles, et l’Afrique australe par la fraude financière et le trafic illégal de faune.
Les acteurs étatiques restent les plus influents, suivis des acteurs étrangers et privés, avec une forte progression de la cybercriminalité, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et au Nigéria. La prévention et le soutien aux victimes restent les points les plus faibles.
Le rapport recommande de renforcer la coopération régionale, d’investir dans la jeunesse, de développer la société civile, de renforcer la gouvernance et la cybersécurité, et de créer des corps d’enquête indépendants pour lutter contre les acteurs étatiques impliqués dans le crime organisé.







