Une attaque jihadiste d’un nouveau genre a frappé, mardi soir, la ville de Loulouni, dans le sud du Mali, provoquant un exode massif des habitants. Selon des témoins locaux interrogés par l’AFP, des drones kamikazes ont visé des chasseurs traditionnels dozos, faisant au moins sept morts.
Un exode vers Sikasso et Kadiolo
« Plusieurs centaines de personnes se dirigent vers Sikasso ou d’autres centres urbains comme Kadiolo », affirme un habitant sous couvert d’anonymat, qui dit avoir perdu son frère dans l’attaque. Ces départs massifs illustrent la montée en puissance des groupes jihadistes dans des zones jusque-là relativement épargnées.
Une tactique inquiétante
L’utilisation de drones kamikazes marque une évolution préoccupante dans les méthodes des groupes armés opérant au Mali. Cette technologie, déjà observée dans d’autres zones de conflit, pourrait accentuer la vulnérabilité des communautés rurales et compliquer la réponse sécuritaire des autorités.
Un contexte sécuritaire fragile
Le Mali, confronté depuis plus d’une décennie à l’insécurité liée aux groupes jihadistes, voit désormais ces violences s’étendre vers le sud. Cette attaque intervient alors que le pays est dirigé par une junte militaire, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui promet de renforcer la lutte contre le terrorisme.
L’attaque de Loulouni et l’exode qui s’ensuit rappellent la fragilité sécuritaire du Mali et la capacité d’adaptation des groupes jihadistes. L’usage de drones kamikazes ouvre un nouveau chapitre dans la guerre asymétrique qui secoue le Sahel.
B.B







