Le dépôt de candidature de Mamadi Doumbouya pour l’élection présidentielle en Guinée continue de provoquer de vives réactions. En réponse à ce qu’il considère comme une violation de son serment, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) annonce avoir ouvert un front contre le chef de la junte.
Le 3 novembre 2025, Mamadi Doumbouya a officiellement déposé sa candidature à la Cour suprême. Pour les activistes du FNDC, le chef de la junte est légalement exclu de toute élection visant à restaurer l’ordre constitutionnel.
« Le 8 novembre 2025, la Cour suprême, devant laquelle Mamadi Doumbouya avait prêté serment le 1er octobre 2021, a validé sa candidature. Il est important de rappeler que les juges de cette instance ont été nommés par Doumbouya lui-même, en violation de la loi organique sur la Cour suprême, afin de cautionner ce parjure », dénonce le FNDC dans une déclaration datée du lundi 10 novembre.
La Coordination nationale du FNDC rejette avec force cette candidature qu’elle qualifie d’“illégale et illégitime”, ainsi que tout le processus destiné à légitimer le coup d’État.
« Notre dispositif de monitoring a, depuis plusieurs mois, élaboré une liste nominative de toutes les personnes impliquées dans la confiscation de la démocratie, les violations des droits de l’homme, les arrestations et disparitions forcées, ainsi que dans la promotion de la candidature de Doumbouya, afin de servir et valoir ce que de droit au moment opportun », affirment les membres du FNDC.
D.S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry







