Contraste saisissant à Dakar ce samedi : le « Tera meeting » pour Ousmane Sonko et l’usage de barricades et de gaz lacrymogènes pour le collectif « Niakhtou national » qui a bravé l’interdiction du préfet de Dakar de tenir son rassemblement prévu. Le dispositif important des forces de l’ordre a pris place sur les lieux, empêchant la tenue de cette manifestation.
L’organisation avait retenu la plage horaire de 17h à 21h pour dénoncer la vie chère, la gouvernance et l’injustice sociale qui sévissent actuellement au Sénégal. Les membres du collectif avaient opposé un refus catégorique à l’interdiction et avaient maintenu leur manifestation.
Afin de faire respecter l’arrêté préfectoral, des forces de l’ordre ont été positionnés à chaque coin de rue et au rond-point menant au terrain de Sacré-Cœur 3, lieu initialement prévu pour ce rassemblement pacifique.
Bravant l’interdiction, plusieurs arrestations ont eu lieu, on en dénombre une vingtaine. Parmi les personnes interpellées figure l’ancien maire de Thiès, Talla Sylla, qui était venu s’enquérir de l’organisation. Il a été empêché par les forces de l’ordre et embarqué dans un véhicule de police.
Les quelques personnes qui ont essayé de passer ont été interpellées, et des tirs de gaz lacrymogènes ont été effectués. L’un des initiateurs et membre du collectif, Bougane Guèye Dany, a dénoncé « des tirs de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants ».
Parmi les passants, certains ont protesté contre l’interdiction, rappelant que le droit de manifester est reconnu. « Ousmane Sonko ne peut nous interdire de parler de nos préoccupations. Pourquoi nous interdire de tenir notre manifestation alors qu’ils ont mobilisé tout un stade ? » ont-ils crié, faisant référence au « Terra meeting » du Premier ministre qui se déroulait au même moment.
Aissatou DIOUF






