Les autorités tanzaniennes ont inculpé 145 personnes pour trahison à la suite des manifestations post-électorales survenues la semaine dernière, selon des documents judiciaires consultés par Reuters.
Le parquet accuse les prévenus d’avoir voulu perturber les élections et intimider le pouvoir exécutif, causant également des dégâts matériels. Parmi eux figure une femme d’affaires déjà arrêtée avant le scrutin pour avoir encouragé la population à acheter des masques à gaz lacrymogène.
Le principal parti d’opposition, le CHADEMA, dénonce une répression sanglante et évoque plus de 1 000 morts, un chiffre rejeté par le gouvernement.
Des chefs religieux appellent au dialogue national, estimant que ces inculpations risquent d’aggraver les tensions. L’un d’eux, l’évêque Benson Bagonza, a exhorté les autorités à « partager la douleur du peuple » plutôt qu’à multiplier les arrestations.
Les troubles avaient éclaté après l’exclusion des deux principaux candidats de l’opposition, dont Tundu Lissu, déjà poursuivi pour trahison depuis avril.






