Dans un royaume où les partis politiques sont interdits et la justice instrumentalisée, 15 hommes expulsés des États-Unis vers Eswatini sont aujourd’hui détenus sans inculpation, sans avocat, et sans contact avec leurs familles. Pour l’avocat Sibusiso Nhlabatsi, il s’agit d’enlèvements orchestrés sous couvert de coopération internationale.
Malgré une décision de justice autorisant les visites, les autorités bloquent l’accès. L’accord, révélé par Human Rights Watch, prévoit 160 expulsés contre 5,1 millions de dollars. « Le pays a vendu ses principes », dénonce Nhlabatsi.
Ce scandale s’ajoute à une répression politique brutale, marquée par l’arrestation de députés, l’assassinat de l’avocat Thulani Maseko, et un chômage des jeunes à 58 %. « On ne peut pas continuer comme ça », alerte Nhlabatsi. « Le système monarchique est une bombe sociale prête à exploser. »







