La ville de Léré, située dans le centre du Mali, a été le théâtre d’un nouveau drame humain. Quatorze civils y ont été exécutés ces derniers jours par des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, selon des sources locales, militaires et humanitaires.
Lundi, les jihadistes ont lancé un assaut contre la ville, enlevant douze personnes qu’ils ont ensuite exécutées. Deux bergers, kidnappés quelques jours plus tôt, ont également été retrouvés morts à proximité. Les assaillants accusaient les victimes de collaboration avec les Forces armées maliennes (FAMa).
Un rescapé réfugié en Mauritanie a raconté que les jihadistes avaient donné aux habitants un ultimatum de 24 heures pour quitter la ville. « Ceux qui ont refusé de partir ont été exécutés ou enlevés », témoigne un autre réfugié.
Depuis deux semaines, le JNIM impose un blocus total sur Léré, empêchant tout approvisionnement en nourriture, carburant et médicaments. Des centaines de personnes ont fui en urgence vers la Mauritanie, selon une source des Nations unies.
B.B





