Une attaque meurtrière survenue mardi lors de funérailles dans la ville stratégique d’El-Obeid, capitale du Kordofan-Nord, a fait au moins 40 morts et des dizaines de blessés, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Cette ville est assiégée par les Forces de Soutien Rapide (FSR), paramilitaires en conflit avec l’armée soudanaise depuis avril 2023.
Le conflit, qui ravage le pays depuis plus d’un an, se concentre désormais sur le Kordofan, région charnière entre le Darfour à l’ouest et la capitale Khartoum à l’est. Les combats pour le contrôle de cette zone stratégique se sont intensifiés ces derniers jours, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.
Violences au Darfour : massacres et exodes massifs
Au Darfour-Nord, les violences se poursuivent avec des frappes aériennes et des attaques de drones, selon l’OCHA, qui peine à établir un bilan précis en raison de l’accès limité au terrain. Depuis la chute d’El-Facher, dernier bastion de l’armée dans la région, l’ONU rapporte des actes de barbarie : massacres, viols collectifs en public, pillages et déplacements massifs.
Système de santé ciblé
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé les attaques contre les infrastructures médicales. Quatre personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un bombardement visant un hôpital pédiatrique près de la frontière tchadienne.
Appels à la paix ignorés
Malgré les appels du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à entamer des négociations, les autorités pro-armée ont rejeté une proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Le ministre de la Défense, Hassan Kabroun, a affirmé que « les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais se poursuivent ».
B.B







