À quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 23 novembre 2025, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló tente de rassurer. Il promet un scrutin transparent, rejette toute influence sur la justice et affirme ne pas viser un troisième mandat.
Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a réaffirmé sa volonté d’assurer des élections présidentielles libres, transparentes et apaisées.
S’exprimant au micro de la WADR, il a tenu à préciser : s’il dispose du pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale, il ne peut en aucun cas limoger un magistrat.
« Tant que je serai à la tête du pays, il n’y aura pas de désordre. Personne ne ramènera la Guinée-Bissau en arrière », a-t-il assuré.
À l’approche du scrutin du 23 novembre 2025, le chef de l’État a insisté sur la neutralité de l’exécutif vis-à-vis de la justice et promis un processus électoral pacifique.
« Je suis là pour protéger tous les citoyens. Je suis un démocrate et je n’accepterai aucune pagaille dans ce pays », a-t-il ajouté, confiant quant à son bilan : « J’aurais aimé que tout le monde participe, car je ne vois personne capable de me faire face après tout ce que j’ai accompli. »
Transparence et alternance promises
Umaro Sissoco Embaló a également insisté sur la transparence du système électoral, affirmant qu’il acceptera le verdict des urnes et qu’il n’est « pas dans les calculs d’un troisième mandat ».
Il a rappelé avoir quitté l’uniforme militaire pour entrer en politique à un moment où, selon lui, « le pays était en danger et chacun faisait n’importe quoi ». « J’ai été élu par les urnes, pas par les armes », a-t-il martelé, avant d’assurer qu’il quittera le pouvoir en 2031.
Pour rappel, le PAIGC, principal parti d’opposition, a vu la candidature de Domingos Simões Pereira rejetée pour la présidentielle.
Par ailleurs, plusieurs hauts gradés de l’armée ont été arrêtés le 31 octobre pour une présumée tentative de coup d’État.
L’opposition a annoncé une marche de protestation pour dénoncer ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire, tandis que plusieurs observateurs internationaux redoutent une escalade des tensions à l’approche du scrutin.
Alioune SOW







