Le 1er novembre 1958, la Guinée crée son armée nationale sous l’impulsion de Sékou Touré et du capitaine Noumandian Keïta, un tournant historique pour la jeune République.
Un mois après avoir proclamé son indépendance, la République de Guinée lançait la création de son armée nationale. Le 1er novembre 1958 marque la naissance officielle des Forces armées guinéennes (FAG), symbole d’une souveraineté nouvellement conquise.
Le 3 octobre 1958, au lendemain de l’indépendance, le président Ahmed Sékou Touré nomme le capitaine Noumandian Keïta secrétaire d’État à la Défense nationale, chargé de bâtir une armée nationale. Quelques semaines plus tard, le 27 octobre 1958, un secrétariat général chargé de l’organisation militaire est mis en place.
Sous la direction du capitaine Keïta, les premières unités sont constituées le 1er novembre 1958. Elles sont commandées par les adjudants Toya Condé, Aboubacar Tounkara et Amadou Oularé, regroupant 737 hommes, dont 50 sous-officiers et 687 soldats.
Pour renforcer ses effectifs, la Guinée conclut un accord avec la France pour le rapatriement de soldats guinéens encore sous drapeau français. Trois contingents rejoignent Conakry entre novembre 1958 et juillet 1959, contribuant à la consolidation de l’armée.
Le 7 avril 1959, Sékou Touré rebaptise les principaux camps militaires :
Camp Gallieni → Kémé Bouréma (Kindia)
Camp Markala → Elhadj Oumar Tall (Labé)
Camp Archinard → Soundiata Keïta (Kankan)
Camp Haquet → Béhanzin (N’zérékoré)
Depuis 1958, seize chefs d’état-major se sont succédé, du général Noumandian Keïta au général Ibrahima Sory Bangoura, en poste depuis mai 2023.
L’armée guinéenne comprend aujourd’hui cinq branches : l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine nationale, la gendarmerie et la garde nationale. Elle demeure un pilier essentiel de la République, garante de la stabilité et de la souveraineté nationale depuis ce 1er novembre 1958, date fondatrice de la défense guinéenne.







