Lors d’une plénière tenue vendredi 31 octobre, le ministre du Budget, Facinet Sylla, a présenté devant les conseillers nationaux de la transition la Loi de finances rectificative 2025, marquée par une forte hausse des recettes, une augmentation des investissements publics et de nouvelles mesures sociales.
« Plusieurs facteurs régionaux et mondiaux ont bouleversé les équilibres économiques, notamment la flambée des dépenses sécuritaires en Afrique de l’Ouest, les chocs climatiques et la baisse de l’aide extérieure », a-t-il déclaré avant de détailler le contenu du projet.
Des recettes en nette progression
Sur le plan national, le ministre a indiqué que l’État a dû faire face à des dépenses sociales imprévues, tout en poursuivant les grands chantiers d’infrastructures liés au projet minier de Simandou, considéré comme le moteur du programme Simandou 2040.
Les recettes budgétaires sont désormais estimées à 43 067 milliards GNF (environ 4,95 milliards USD), contre 35 073 milliards GNF initialement, soit une hausse de 22,4 %.
Cette progression est tirée par la hausse des recettes douanières (+46 %) et la croissance des recettes fiscales (+11,5 %), portant la pression fiscale à 15,6 % du PIB, contre 12 % auparavant.
Des dépenses maîtrisées malgré les investissements
Les dépenses totales atteignent 59 394 milliards GNF, en hausse de 22,8 %, principalement en raison de la hausse des investissements publics (+30 %).
« Malgré ces efforts, nous avons réussi à contenir les dépenses courantes à un niveau raisonnable », a souligné Facinet Sylla.
Deux mesures phares se distinguent dans ce budget rectificatif : L’exonération de la TVA et la réduction des droits de douane sur les véhicules neufs et leurs accessoires, pour favoriser le renouvellement du parc automobile, réduire les accidents et limiter la fraude à l’importation.
Un déficit contenu et une économie plus solide
Le déficit budgétaire s’élève à 4 % du PIB, contre 3,1 % prévus, un niveau que le ministre juge « réaliste et transparent ». Ce déficit sera entièrement couvert par des financements identifiés : bons du Trésor, obligations d’État, emprunts extérieurs et avances de la BCRG.
Facinet Sylla a également mis en avant des indicateurs économiques encourageants :
Taux de croissance révisé à 7,2 % (contre 7 % initialement) ;
Inflation en baisse, de 6 % à 5 % ;
Taux de change stable face au dollar.
D.S. Kamara, correspondant LNA à Conakry







