En Guinée-Bissau, plusieurs hauts gradés de l’armée ont été interpellés jeudi, soupçonnés d’avoir planifié une nouvelle tentative de renversement du pouvoir. L’annonce a été faite vendredi par le chef d’état-major adjoint des forces armées, le général Mamadou Kourouma.
Selon ce dernier, les officiers arrêtés comptent parmi eux le général Dahaba Na Walna ainsi que les commandants Domingos Nhanke et Mario Midana. Tous ont été appréhendés à leur domicile, à Bissau, la capitale. D’autres arrestations auraient également eu lieu, mais les autorités militaires n’ont pas communiqué la liste complète des personnes concernées.
« Il s’agit bel et bien d’une tentative de subversion de l’ordre constitutionnel, à la veille du lancement de la campagne pour les élections législatives et présidentielles du 23 novembre », a déclaré le général Kourouma lors d’une conférence de presse.
Aucune réaction officielle n’a pour l’instant été obtenue de la part des officiers mis en cause ou de leurs représentants. L’agence Reuters indique ne pas avoir pu les contacter pour recueillir leur version des faits.
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau reste en proie à une instabilité chronique, marquée par une succession de coups d’État, de mutineries et de crises politiques récurrentes. Cette nouvelle affaire vient raviver les inquiétudes quant à la fragilité des institutions du pays à l’approche d’un scrutin électoral crucial.







