Alassane Dramane Ouattara, président sortant de la Côte d’Ivoire, s’apprête à entamer un quatrième mandat après la proclamation des résultats provisoires par le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Émile Ebrottié. Ces résultats le donnent largement vainqueur, malgré les contestations d’une opposition et d’une partie de la population qui jugent sa candidature anticonstitutionnelle. Avec des scores qualifiés de « soviétiques » par certains observateurs, sa victoire ravive les tensions et relance le débat sur l’état de la démocratie dans le pays.
Économiste de formation et figure de la scène politique ivoirienne depuis plus de trois décennies, Ouattara a d’abord émergé sur la scène nationale en tant que Premier ministre, avant d’accéder à la présidence en 2010. Son mandat est marqué par la stabilité économique relative et la reprise post-crise, mais aussi par des critiques sur la concentration du pouvoir et les restrictions perçues de la liberté d’expression.
À 82 ans, le Président réélu entend poursuivre ses politiques économiques et sécuritaires, mais sa réélection survient dans un contexte de contestation populaire et d’interrogations sur la légitimité de son quatrième mandat. La scène politique ivoirienne, déjà fracturée, s’apprête ainsi à vivre de nouvelles tensions, avec une opposition déterminée à rester vigilante face à ce qu’elle considère comme un dépassement des limites constitutionnelles.
Si ce quatrième mandat semble assuré sur le plan institutionnel, le défi d’Ouattara sera désormais de réconcilier un pays marqué par des divisions et de renforcer la confiance dans les institutions démocratiques ivoiriennes.







