Le Groupe d’action financière (GAFI) a annoncé le retrait du Burkina Faso, du Mozambique, du Nigéria et de l’Afrique du Sud de sa liste des juridictions sous surveillance renforcée. Une décision saluée sur le continent africain, marquant la reconnaissance des efforts considérables déployés par ces pays pour renforcer leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Cette annonce a été faite à l’issue de la quatrième réunion plénière du GAFI, présidée par Elisa de Anda Madrazo (Mexique). L’événement a réuni à Paris des délégués représentant plus de 200 juridictions et organisations observatrices, dans le cadre d’un vaste réseau mondial dédié à la lutte contre les flux financiers illicites.
Une étape majeure pour la crédibilité financière africaine
En sortant de la liste grise, ces quatre pays africains démontrent leur engagement à aligner leurs systèmes financiers sur les standards internationaux.
Selon le GAFI, ils ont « achevé avec succès leurs plans d’action » et mis en œuvre les réformes nécessaires pour combler les failles identifiées lors des précédentes évaluations.
Cette avancée devrait renforcer la confiance des investisseurs et faciliter les échanges financiers internationaux, un enjeu crucial dans un contexte économique mondial incertain.
De nouvelles priorités mondiales : recouvrement des avoirs et risques liés à l’IA
Outre cette bonne nouvelle pour l’Afrique, la plénière du GAFI a également approuvé de nouvelles orientations sur le recouvrement des avoirs criminels, afin d’aider les pays à mettre en place des mécanismes efficaces pour récupérer les produits du crime, y compris au-delà des frontières.
Le GAFI a par ailleurs présenté une analyse sur les risques financiers liés à l’intelligence artificielle (IA) et aux “deepfakes”, soulignant la nécessité pour les secteurs public et privé d’anticiper les menaces émergentes dans le domaine numérique.
Un nouveau cycle d’évaluations
La Belgique et la Malaisie ont été les premiers pays évalués dans le cadre du nouveau cycle d’évaluations mutuelles, désormais plus axé sur les résultats concrets et les risques spécifiques à chaque juridiction.
Le GAFI a réaffirmé sa détermination à priver les criminels de leurs gains illicites et à renforcer la coopération internationale, soulignant que la transparence financière reste un pilier essentiel de la stabilité mondiale.






