L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, dont la candidature à l’élection présidentielle de ce samedi a été invalidée, a vivement critiqué le processus électoral en cours, le qualifiant de « coup d’État civil » et de « braquage électoral ».
Dans un entretien accordé mercredi 22 octobre au média panafricain AFO Media, Laurent Gbagbo, désormais figure de l’opposition, a fustigé l’exclusion de sa candidature et de celle d’un autre leader, Tidjane Thiam.
« On a écarté ma candidature, de même qu’on a écarté la candidature de Tidjane Thiam. Ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés. Je n’accepte pas ça, » a martelé l’ancien chef de l’État. Le Conseil constitutionnel a rejeté ces candidatures en raison de leur radiation de la liste électorale.
Soutien aux manifestants, mais pas d’appel à la rue
Malgré ses accusations, Laurent Gbagbo a mesuré ses propos concernant les actions de l’opposition sur le terrain. Il a affirmé son « soutien » à ceux qui « manifestent contre ce braquage électoral », mais a tenu à préciser qu’il ne les appelait pas à « descendre dans la rue ». L’ancien président ne s’arrête pas là. Gbaggo est catégorique : « on ne soutient personne, » a-t-il ajouté, signalant ainsi une prise de distance totale avec le processus électoral qu’il estime vicié.
L’opposition ivoirienne, dans son ensemble, proteste contre l’invalidation des candidatures de ses principaux chefs, ainsi que contre la candidature à un quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011. Les appels à manifester lancés par l’opposition ont été interdits par les autorités, qui invoquent des risques de troubles à l’ordre public.