À Madagascar, la jeunesse qui a mené la contestation contre l’ancien président Andry Rajoelina exprime aujourd’hui sa profonde désillusion. La nomination, lundi, de l’homme d’affaires Herintsalama Rajaonarivelo comme Premier ministre par le colonel Michael Randrianirina, nouveau maître du pays, a suscité un vif sentiment de trahison au sein de la génération Z.
Beaucoup dénoncent une décision prise sans dialogue ni transparence, perçue comme une négation de l’esprit de rupture et de refondation qui animait leur mobilisation. Ces jeunes, fer de lance des récentes manifestations, affirment ne pas chercher à s’emparer du pouvoir, mais revendiquent le droit d’être entendus et impliqués dans la transition politique.
Désormais, ils redoutent que leur combat pour le changement ne soit confisqué par les élites traditionnelles, transformant leur victoire populaire en simple recomposition du système qu’ils espéraient dépasser.