À Siguiri, ville minière du nord-est de la Guinée, les établissements de loisirs font face à une situation inhabituelle : la demande de services sexuels a fortement augmenté, au point que plusieurs clients affirment ne plus trouver de travailleuses du sexe disponibles dans les motels et boîtes de nuit.
Cette préfecture, connue pour son activité aurifère intense, attire chaque jour des milliers d’orpailleurs venus de différentes régions du pays et des pays voisins. Une affluence qui alimente une économie nocturne florissante.
Sory Keïta, habitué des lieux de loisirs, décrit une situation devenue selon lui « exceptionnelle ».
« Depuis trois jours, je n’ai trouvé personne. Chaque fois que je me rends dans un motel, toutes les filles sont déjà sollicitées ou accompagnent des clients à l’extérieur », témoigne-t-il.
Même constat chez Fodé Kaba, autre client rencontré à Siguiri :
« Trouver une travailleuse du sexe libre dans un motel, c’est devenu rare. L’affluence est telle que certains établissements refusent même des clients faute de disponibilité. »
La prostitution, bien que non encadrée légalement, demeure tolérée dans plusieurs zones minières du pays, notamment à Siguiri, où la forte concentration d’orpailleurs favorise une économie parallèle liée aux loisirs.
Oury Maci Bah