Le FMI prévoit une croissance modérée de 4,1 % pour l’Afrique subsaharienne en 2025, mais avertit que la fin progressive de l’aide internationale met les finances publiques sous forte pression. Amadou Sy, directeur des recherches Afrique au FMI, souligne à La Tribune Afrique, que cette transition oblige les gouvernements à mobiliser davantage leurs ressources internes pour renforcer leur résilience économique.
La réduction des financements extérieurs, combinée à l’inflation et à la dette élevée, menace les investissements dans la santé, l’éducation et les infrastructures. Les pays se tournent vers la dette intérieure, qui absorbe l’épargne locale et renchérit le crédit privé, tout en accentuant les vulnérabilités financières.
Pour faire face à ces défis, le FMI préconise des réformes fiscales ambitieuses : réduire les exonérations inefficaces, rationaliser les subventions et moderniser la collecte des impôts. Ces mesures visent à transformer la fin de l’aide en opportunité pour renforcer la souveraineté économique de la région.