Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a entamé ce vendredi une visite d’État de trois jours à Kigali, sur invitation de son homologue rwandais Paul Kagame, marquant l’intensification spectaculaire de l’axe Dakar-Kigali.
Accueilli chaleureusement à l’aéroport international par le président Kagame lui-même, ce voyage s’inscrit dans un climat de « coopération fraternelle » et d’une volonté politique claire de renforcer un partenariat stratégique sur le continent africain.
Continuité d’un rapprochement stratégique
Cette visite n’est pas un coup d’essai. Elle consolide la dynamique initiée en mai 2024, lorsque Paul Kagame s’était rendu à Dakar pour un premier entretien avec le nouveau président sénégalais.
À l’époque, les deux chefs d’État avaient posé les jalons d’une coopération qu’ils souhaitent « forte et mutuellement bénéfique » pour relever les défis régionaux. Plus récemment, leur convergence de vues a été réaffirmée lors du Forum « Africa Food Systems » à Dakar, où ils ont souligné la nécessité d’une transformation durable des systèmes alimentaires.
Le Sénégal, sous sa nouvelle direction, semble clairement identifier le Rwanda comme un modèle de gouvernance et d’innovation technologique en Afrique.
Innovation et développement durable
Au-delà de la diplomatie cordiale, les discussions bilatérales prévues durant ce week-end devraient se concentrer sur des secteurs d’avenir :
Le Numérique et l’Innovation : Kigali, souvent cité pour son avance en matière de digitalisation des services publics et de développement d’infrastructures technologiques, est un partenaire clé pour le Sénégal dans sa quête de souveraineté numérique et de développement des compétences tech.
Le développement durable : Les échanges visent à structurer une coopération concrète dans des domaines comme la sécurité alimentaire, l’agriculture résiliente et l’attractivité des investissements, des domaines où le modèle rwandais a fait ses preuves.
En choisissant de faire de Kigali une étape majeure de sa diplomatie, Bassirou Diomaye Faye confirme la priorité qu’il accorde à un partenariat sud-sud ambitieux, capable de générer des bénéfices tangibles pour les deux nations et de renforcer une Afrique plus intégrée.