Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que la croissance mondiale restera stable en 2025, mais à un niveau décevant. Selon son dernier Moniteur des finances publiques, la montée de la dette publique et l’augmentation des dépenses de défense pèsent fortement sur les budgets nationaux.
Le rapport, publié en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, souligne que la part de l’investissement public dans les dépenses totales a diminué ces dernières décennies, tandis que les dépenses d’éducation stagnent et que l’efficacité des fonds publics reste insuffisante.
Face à cette situation, le FMI appelle les gouvernements à réorienter leurs dépenses vers des secteurs capables d’accroître la productivité et la capacité de production des économies. L’institution recommande également de renforcer la coopération avec le secteur privé, notamment via les partenariats public-privé et l’externalisation de certaines fonctions non essentielles, afin d’améliorer l’efficacité des budgets tout en limitant les risques financiers.
Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, la croissance mondiale devrait s’élever à 3,2 % en 2025, contre 3,3 % en 2024, et de 3,1 % en 2026.
Le rapport préconise aussi des réformes structurelles des systèmes de retraite et de santé, ainsi qu’un alignement des salaires de la fonction publique sur ceux du secteur privé, pour mieux contrôler la masse salariale et dégager des marges pour des investissements générateurs de croissance.
Enfin, le FMI insiste sur l’importance d’outils de suivi budgétaire et d’indicateurs de performance pour garantir un usage efficace et durable de l’argent public. Sans de telles mesures, la stabilité actuelle de la croissance mondiale pourrait se transformer en stagnation prolongée.







