À la veille de l’élection présidentielle prévue ce dimanche 12 octobre, le candidat Issa Tchiroma Bakary a dénoncé, dans un communiqué rendu public depuis Garoua, des « menaces d’arrestation » proférées à son encontre par le ministre de l’Administration territoriale.
Dans son texte adressé au ministre, aux forces de l’ordre et aux citoyens, le leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) affirme que le gouvernement chercherait à l’empêcher d’annoncer les résultats issus du dépouillement des votes, ce qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté populaire.
« Menacer un candidat pour l’empêcher d’informer le peuple revient à menacer la souveraineté nationale », écrit-il, rappelant que la transparence du scrutin et la publication des tendances électorales sont garanties par le code électoral et la Constitution.
Appel à la responsabilité des forces de l’ordre
S’adressant aux forces de sécurité, Issa Tchiroma Bakary les exhorte à refuser tout ordre illégal ou contraire à l’intérêt général. Selon lui, « obéir à un ordre illégal n’est pas un acte d’obéissance, c’est une faute contre la Nation ».
Le candidat appelle policiers, gendarmes et militaires à protéger les électeurs et à faire prévaloir la légalité et l’honneur du service public, dans un contexte où la tension politique s’intensifie à la veille du vote.
Invitation à la vigilance citoyenne
Issa Tchiroma Bakary invite par ailleurs les Camerounaises et Camerounais à se rendre aux urnes « calmes et déterminés », tout en restant vigilants quant au déroulement du scrutin. Il assure avoir mis en place un dispositif de scrutateurs et d’équipes juridiques pour suivre le dépouillement et signaler toute irrégularité.
« Notre action sera toujours républicaine : informer, contester légalement et mobiliser la communauté nationale et internationale si nécessaire », précise-t-il.
Climat politique tendu
Dans la dernière partie de son communiqué, le candidat appelle le ministre de l’Administration territoriale à « cesser les intimidations » et à « faire preuve de responsabilité historique ». Il avertit que « la réponse du peuple et la force de la légalité seront plus puissantes que les menaces ».
Ce message intervient dans un contexte électoral particulièrement tendu au Cameroun, où plusieurs candidats de l’opposition ont exprimé leurs craintes quant à la transparence du scrutin et au respect du choix des électeurs.