L’appel au dialogue lancé par le président Andry Rajoelina mardi soir au mouvement de la « Gen Z » est resté sans effet. Le collectif de contestation maintient son mot d’ordre de grève générale et appelle à manifester ce jeudi.
Alors que l’ultimatum lancé par le mouvement prend fin ce mercredi soir, la « Gen Z » exige du président des excuses publiques, suivies de sa démission, ainsi que de celle du président du Sénat.
Si l’appel au dialogue a rassemblé la quasi-totalité des parties prenantes (groupements d’entreprises, hauts fonctionnaires et chefs d’église), le mouvement l’a ignoré. Dans un communiqué rendu public, il a dénoncé « un État en place qui parle de dialogue mais gouverne par les armes ».
Depuis le 25 septembre, le pays est le théâtre de manifestations. Initialement liées aux coupures d’eau et d’électricité intempestives, elles se sont transformées en une contestation populaire plus large. Un bilan de l’ONU daté du 29 septembre fait état de 22 personnes tuées et d’une centaine de blessés.
Le collectif, qui regroupe désormais une vingtaine d’organisations, a lancé un ultimatum au président jusqu’à ce soir. Pour rappel, la nomination du général Rufin Fortunat Zafisambo au poste de Premier ministre, intervenue 12 jours après le début de la contestation et très critiquée, n’a pas réussi à freiner l’ardeur de la répression.